vendredi 29 janvier 2016

La singularité

Bien avant le temps et l'espace, elle était présente.
Perdue dans le chaos primordial le créateur la libéra en lui disant soi ! Alors toute chose fut dans l'univers.
En un instant que nulle échelle ne peut mesurer, l'univers entier pris naissance et cette formidable explosion créatrice étendit la matière jusqu'aux confins de l'infini.
La singularité, c'est le nom que les hommes lui ont donné.
Depuis le berceau du monde de minuscules parties de la singularité furent projetées dans l'espace et jusqu'à la fin des temps elles vogueront à la recherche de celui qui les libérera.
C'est cet instant où tout bascule ; où tout devient possible.
Ce moment où à la faveur de ce qui est plus grand que nous, tout change et où l'on se met à vibrer avec l'univers tout entier.
C'est cet appel que l'on doit passer car quelque chose au fond de nous nous dit que ça peut tout changer, C'est cette improbable décision qui nous amènera vers un après dont on ignore tout mais qui doit être ainsi.
Chaque jour les particules voguent autour de nous, elle nous parlent dans la langue universelle, celle qui a existé au commencement.
Alors fermez les yeux et écoutez leurs voix.
C'est par amour que le monde fut créé et c'est dans cette langue que tout est exprimé.
Un regard bienveillant à l'autre et c'est le début de l'explosion qui donnera naissance à un empire.
Porter assistance à un orphelin et voici que le destin d'un rédempteur est scellé.
Alors vos rêves d'enfant ne deviendront jamais les regrets de votre maturité.
Mais ayez aussi à l'esprit que lorsque la poussière de la première étoile qui fut vous aura touché, elle aura juste retrouvée le chemin de ce dont elle faisait partie lors de la fondation du monde.
Ou alors peut être que lorsqu'elle nous touche ce n'est pas elle qui vient à nous mais nous qui retournons un peu chez nous.




jeudi 14 janvier 2016

Le premier matin du monde

Il avait veillé la nuit entière scrutant l'horizon attentif au miracle promis.
Les anciens lui donnaient en arabe le nom de "Khayt el abyad" le fil blanc.
Une infime lueur, le présage visible de l'inéluctable victoire de la lumière sur les ténèbres et c'est quand il faillit sombrer dans la torpeur que le signe se manifesta. Il contempla le pathétique combat de la nuit cherchant refuge dans les entrailles de la terre pour échapper à son tragique destin et au triomphe sublime de la lueur matinale sur le monde.
Il ferma les yeux après ce prodigieux spectacle et les ouvrit sur une aube telle qu'il n'en avait de mémoire jamais vécu.
Il contemplait la majesté de la création et ses yeux qui avaient naguère vu tant de noirceur, observaient à présent chaque chose, chaque créature comme les éléments indissociables d'un tout unique.
Il pouvait en toute chose voir l'éclat d'une miséricorde infinie, le sceau d'une promesse à jamais scellée. Le monde était comme au lendemain de sa création exempt de toute souillure, débarrassé de l'imposture de la civilisation.
Le sage qui l'avait recueilli lui avait enseigné que le salut pour un homme comme lui ne pouvait avoir lieu qu'en renaissant une seconde fois.
Il respira profondément pour emplir ses poumons de cet air nouveau et resta debout jusqu'à la défaite totale de la nuit.
Enveloppé de la lumière divine, il comprit que désormais il assisterait chaque matin au premier jour du reste de sa vie.

dimanche 3 janvier 2016

Merci pour cette année




Je voudrais souhaiter à tous les lecteurs une bonne et heureuse année 2016 et vous livrez quelques un de mes vœux :

Que 2015 garde prisonnier dans les filets du passé vos peines et vos douleurs.
Qu'un avenir meilleur s'écrivent sur les pages vierges du grand livre de la vie pour chaque créature.
Que la bienveillance devienne une nouvelle manière pour chacun d’appréhender autrui. 
Que le prodigieux spectacle de la nature nous encourage a agir pour sa sauvegarde.
Que lettre de la loi ne fasse pas oublier le cœur de la loi.
Que dans nos jugements nous soyons mesurés car cette avec cette mesure que nous serons jugés.
Que nous gardions a l'esprit qu'un repas modeste partagé vaut mieux qu'un festin de roi solitaire.

J'aimerai pour conclure emprunter les mots du regretté Walt Whitman : 

Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime…